Aux prémices de la création, nous avions accueilli la forme courte de Sans humain à l’intérieur lors de la 10e Nuit de la marionnette, en 2019. Avec cette forme longue, Lou Simon poursuit sa réflexion sur les notions de violence et d’humanité dans l’usage du drone militaire, cet avion sans pilote par lequel des humains surveillent et tuent d’autres humains. À Gaza en 2014, Atef Abu Saïf tient un journal dans lequel il raconte les effets de la guerre et de la présence constante des drones dans sa vie quotidienne. Confrontées aujourd’hui à son récit, Raquel et Candice mènent l’enquête : qu’est-ce que le drone militaire transforme du monde, alors même qu’on n’en voit pas les effets dans nos vies quotidiennes occidentales ? Leurs questionnements et leur prise de conscience progressive font surgir tous les personnages de la pièce : ceux qui subissent la présence de ces avions sans fenêtre et sans humain à l’intérieur, et ceux qui les pilotent.