Écrit il y a plus de 400 ans, le Tartuffe a fait polémique à sa sortie, et Molière dut écrire une seconde version pour pouvoir continuer à jouer la pièce en public. Satyre de l’hypocrisie et de la dévotion, Tartuffe parle aussi d’idéologie et de sentiments. Le metteur en scène Yves Beaunesne refuse d’enfermer l’oeuvre dans un carcan et veut au contraire la laisser respirer. Dans sa version, il ne se contentera pas de présenter son personnage comme un hypocrite modèle, représentant du zèle et du fanatisme religieux. Il en fera d’abord un homme d’une sincérité à toute épreuve qui, sous les traits de l’amabilité et de l’honnêteté, parvient à se faire aimer de la famille d’Orgon pour mieux le duper. Si ce n’est d’hypocrisie, vue comme un moyen, c’est bien de fascination qu’il s’agit. Et du pouvoir que certains personnages magnétiques exercent, en pénétrant les coeurs et les esprits.
« Tartuffe a le torse et le verbe conquérant. Mais il a aussi toujours ses bagages prêts. Un visiteur du soir que l’on voit se faufiler en tremblant, séducteur et voyou, et qui chante une 68 longue balade entre “Love” et “Hate”… » YVES BEAUNESNE
MISE EN SCÈNE
Yves Beaunesne
AVEC Nicolas Avinée, Noémie Gantier, Jean-Michel Balthazar, Léonard Berthet-Rivière, Johanna Bonnet, Benjamin Gazzeri-Guillet, Marie-Leena Junker, Victoria Lewuillon, Maximin Marchand, Vincent Minne, Antoni Sykopoulos
PRODUCTION : Compagnie Yves Beaunesne
COPRODUCTION : Le Théâtre de Liège, les Théâtres de la ville de Luxembourg, Centre dramatique national de Potiers-Nouvelle Aquitaine, le Théâtre Montansier, la Scène nationale d’Albi, le Théâtre de Nîmes, Scène nationale de Sète et du Bassin de Thau, L’Azimut – Antony/Châtenay-Malabry. Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National.

