Personne n’aime voir un oiseau enfermé, mais est-il si simple d’ouvrir sa cage ?
À travers cette question pourtant simple, l’autrice et comédienne Eva Rami s’intéresse aux relations complexes de domination, de non-consentement et d’enfermement qui peuvent se mettre en place en amour.
Dans son troisième seule en scène, elle incarne une nouvelle fois une multitude de personnages, notamment un groupe de femmes qui gravitent autour de l’héroïne Elsa. À la manière d’un choeur, et parfois d’un feu d’artifice, ces femmes vont l’accompagner dans son cheminement vers la libération, en tissant des liens avec leurs propres histoires.
Avec humour et tendresse, mues par une affection parfois étouffante, toutes vont vouloir l’aider à sortir du silence qui la paralyse.
Comme dans ses deux premiers spectacles, les thèmes de la transmission, de l’émancipation, du deuil et de la famille y sont abordés avec beaucoup de poésie et de dérision.
Au milieu de tous ces personnages brillamment croqués, on pourra s’interroger sur le sens du mot «aimer» et la façon dont chacun s’en empare.